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•  Les marques haut de gamme et les marques de masstige ne sont pas si différentes en matière d’assortiments. Le segment des vêtements de plein air est la seule catégorie à être plus représentée dans le haut de gamme que dans le masstige. 
   
• Le prix est l’une des principales différences, les prix du haut de gamme Ã©tant en moyenne quatre fois plus élevés que ceux du masstige. 
   
• Les marques haut de gamme utilisent généralement plus de matières synthétiques que les marques de masstige. Ces dernières représentent près d’un quart des matières utilisées par les marques haut de gamme. 

La différence est subtile entre marques de luxe et marques haut de gamme. Le â€¯se distingue par sa capacité à raconter l’histoire de la marque et à mettre en avant son héritage, sa rareté et sa qualité. Certains de ces éléments sont également présents dans le haut de gamme mais quand on pense « haut de gamme », on pense généralement « excellent rapport qualité/prix ». Mais est-ce toujours le cas ? 

Les marques haut de gamme constituent souvent pour les consommateurs un premier pas vers les marques de luxe. Bien que plus abordables, les marques telles que Sandro, Ba&Sh ou The Kooples leur donnent néanmoins le même sentiment « d’exclusivité ». 

Ces marques ont souvent un style original qui leur permet de se distinguer des marques plus grand public. Sandro et incarnent par exemple la mode parisienne. Pour les fashionistas que ce style très prisé fait rêver, les marques françaises haut de gamme sont incontournables. 
Les quantités étant moins importantes que sur le marché grand public, les boutiques sont souvent implantées dans des rues prestigieuses. 

Les marques masstige font partie du marché grand public en raison de leur positionnement tarifaire et de leur accessibilité, tout en conférant aux consommateurs un sentiment de prestige. ,  et & Other Stories correspondent par exemple parfaitement à cette description. 

Du point de vue tarifaire, ces marques sont plus abordables que les marques haut de gamme. Comme ce sont des marques grand public, on aurait tendance à croire que leur style est passe-partout. Qu’il n’a aucune « personnalité », aucune originalité. 

On observe néanmoins qu’elles ont au contraire leur propre style et leur propre ADN, tout comme les marques haut de gamme, et qu’elles sont bien différentes des marques grand public. 

Les données dont dispose Retviews montrent que le nombre d’articles proposé par les marques masstige est généralement supérieur de 37 %. Certaines marques comme Michael Kors, The Kooples et All Saints offrent même plus d’articles que Massimo Dutti. On n’observe donc aucune réelle différence en matière de nombre d’articles. 

En étudiant les assortiments, on peut noter, comme indiqué sur le graphique ci-dessus, que le vêtement de plein air occupe une place bien plus importante chez les marques haut de gamme que chez les marques masstige, tout comme les robes et la maille. Comme nous l’indiquions précédemment, les consommateurs achètent des produits haut de gamme Ã  cause de leur style et de ce qu’elles représentent. 

Pourtant, si l’on observe le style des modèles, les similitudes sont grandes. Les prix sont quant à eux bien différent. Une robe saharienne & Other stories, resserrée à la taille, est vendue au prix de 79 €, alors que chez Sandro la même robe coûte 245 € (aujourd’hui soldée à 122,5 €). Les deux robes sont en 100 % coton et la marque suédoise utilise même un coton écoresponsable.  

Les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour des marques haut de gamme avant tout parce qu’ils considèrent qu’un prix plus élevé est synonyme de meilleure qualité. Et par qualité, on entend qualité des matières et des finitions. 

Les données de Retviews indiquent que plus de la moitié des matières utilisées par les marques haut de gamme sont le coton et les tissus synthétiques comme le polyester, l’élasthanne et le nylon. Ã€ titre de comparaison, les marques masstige utilisent 20 % moins de matières synthétiques et également plus de coton. Les marques telles que The Kooples, Ba&Sh et Michael Kors utilisent davantage de soie que les marques parisiennes comme Sandro et See by Chloé, cette matière représentant néanmoins moins de 10 % des matières utilisées. 

On peut donc se poser la question : ces produits valent-ils  réellement le prix auquel ils sont vendus ?

Comme pour le luxe, les consommateurs achètent des produits haut de gamme pour affirmer leur personnalité. Certains portent du Sandro parce qu’ils ne jurent que par le style parisien. D’autres préfèrent Ba&Sh pour son style bobo très français ou The Kooples pour son côté rock chic parisien. Dans ce cas, les fashionistas ne se préoccupent pas de l’étiquette. Ces marques devraient donc continuer de prospérer pendant de longues années encore.